C’était une douce journée. Une belle journée. Je m’étais réveillé assez tôt comme toujours. Prêt pour travailler et faire mes deux boulots en même temps. Enfin presque en même temps. Motivé à faire ça dans les normes surtout. Remplir correctement tous les papiers à remplir et devenir le meilleur maire de la ville. Cette simple idée me fatiguait. J’aimais vivre et un maire ne pouvait qu’être sérieux et ne faire que cela. C’était fatiguant. Réellement. J’étais là depuis des heures à signer des papiers, en lire d’autres, accepter et refuser certaines choses. Passer des coups de fils parfois aussi. Rien de bien folichon ou passionnant. Je riais un peu nerveusement alors que ma secrétaire se pointait à la porte pour me déranger avec la venue d’un rendez-vous important. Très important. C’était l’un des plus importants de la ville. Le shérif. Enfin oui, le nouveau. Je recevais Monsieur Broderick mais mon téléphone se mettait à vibrer. Me happant de ma concentration alors que je recevais un message d’urgence de la petite Rose. Cette jeune femme pleine de vie qui était un peu comme une petite sœur une filleule pour moi. Elle voulait me confier sa sœur. Je souriais en acceptant par message et me disant que cela serait bien pratique pour rajouter un peu de couleurs dans ma journée. Je ne suis pas un homme qui aime être sérieux enfin je ne suis plus. Je l’étais avant. Un peu sérieux, coincé à toujours réviser à l’époque où je révisais ou même être un peu comment dire : calme. J’avais bien changé. Ce Cael était parti depuis des années. Surtout depuis que Snow avait refusé ma demande en mariage.  Enfin on s’en fiche. J’attendais l’enfant en prévenant alors ma secrétaire de remettre mes rendez-vous à plus tard. Je n’allais pas les recevoir, voyons. Je sortais alors du bureau quand Rose me prévenait de sa venue comme une furie dans les bâtiments et paf, je réceptionnais un colis qui se jetait sur moi. Tonton Cael. Cela me faisait tellement toujours bizarre d’entendre cela. C’était amusant en fait. Je n’étais pas réellement tonton donc oui. Je n’imaginais pas mon frère en papa. Oh non, pas du tout. Je riais un peu, amusé en secouant la tête. « Lucy, ben dis-donc, tu vas tenir en place dans mon bureau ? », soufflais-je légèrement en me disant qu’elle semblait énergique. Ce n’était peut-être pas une bonne idée de rester enfermés ? Je me posais la question ayant été un gamin hyperactif quand j’étais gamin surtout. Je ne voulais pas qu’elle s’ennuie.  Et elle retournait prés de Rose en lui promettant plusieurs choses ce qui me fit rire alors que j’ouvrais la porte pour l’enfant en souriant. « Allez entres girouette ! », soufflais-je alors en fronçant le nez. Je n’étais pas habitué aux enfants dans le sens où je ne pourrais surement savoir ce qu’ils pensent ou même ce dont ils ont besoins mais j’étais bien doué pour les aider à faire les conneries, à les ennuyer et être un vrai gamin. En fait, j’étais comme ça avec les enfants : un gamin mais cool aussi, attention et puis je pouvais être sévère par moment. Je ne me laissais pas marcher sur les pieds. Attention. Je refermais alors la porte en penchant la tête et allant vers le bureau en allant sur mon fauteuil mais apparemment plus libre,  je prenais une chaise à côté en riant. « C’était la mienne, ça ! », mais je lui laissais. Bon perdant. Qui va à la chasse, perd sa place comme l’on dit.