can't find a puzzle to fit into piece, apart of me

billya

Je ne suis pas le genre de fille qui aiment faire du shopping. Enfin si, j'aime bien faire du shopping, mais sur internet. D'ailleurs ce n'est peut-être pas une bonne idée, je dépense plus en faisant du shopping sur internet que dans de vrais magasins. Mais en voyant une journée comme celle d'aujourd'hui, je ne pouvais certainement pas rester chez moi, à rien faire. C'était un temps à sortir, à aller se promener. Je n'allais peut-être pas faire du shopping, mais j'allais au moins prendre l'air. Et certainement pas à rester affaler sur le canapé à regarder la télé toute la journée. J'ai un nouveau cœur et il fallait que j'en profite, que je me bouge un peu. Après tout, c'était grâce à ce cœur que je suis encore en vie, il fallait donc que j'en profite un maximum, que j'en fasse un bon usage. Il était à peu près dix heures lorsque je suis sortie de mon lit. Il n'y avait personne dans la maison. C'était dommage, j'aurais bien voulu demander à Leyanh ou à Robyn de m'accompagner. Je n'aimais pas trop sortir toute seule, surtout si c'était pour faire des magasins, mais là j'étais bien obligée. Pour une fois, je prenais tout pour me préparer. Après tout, je n'étais absolument pas pressée. Il était presque treize heures lorsque j'étais enfin prête. Vu la chaleur qu'il faisait, je m'étais habillé d'une short et d'un débardeur. Avec le débardeur, on pouvait voir la cicatrice dû à ma greffe. Bizarrement, je n'aimais pas voir cette cicatrice. D'accord, cela voulait dire que grâce à l'opération, je suis encore en vie, mais d'un côté cela voulait donc dire aussi qu'une personne est morte. Et ça me mettait un peu mal à l'aise. Quoi qu'il en soit, j'étais prête et je suis partie rapidement de la maison pour me rendre dans le centre de Fairhope.

J'avais passé une bonne partie de l'après-midi à errer dans les boutiques de Fairhope avenue. Et ça m'avait un peu ouvert l'appétit. Et avec cette chaleur, je ne voyais qu'une chose à faire. Aller manger une glace chez Mr Gene's Bean. En plus c'était juste à côté d'où je me trouvais. Il m'a fallu peu de temps avant de pouvoir entrer chez le glacier. Et il y avait du monde. En même temps, il faisait beau et chaud, c'était donc tout à fait normal qu'il y ait beaucoup de personnes. Tout le monde veut manger une bonne glace par un temps pareil. En attendant que ça soit mon tour, je regardais mon portable pour voir si j'avais reçu des messages ou alors pour voir si quelqu'un m'avait appelé. J'avais reçu effectivement des messages. J'en profitais pour y répondre. Et vu le monde qu'il y avait, je pouvais prendre tout mon temps pour répondre aux textos que j'avais reçus. Au bout de quelques minutes, c'était à mon tour. La personne qui me servait me demandait quel parfum je désirais prendre.Une boule vanille et une boule framboise, comme à chaque fois que je venais ici. Elle m'avait aussi demandé si je voulais prendre en pot ou en cornet. Avec la chaleur qu'il faisait, je préfère prendre un pot, j'avais plus de chance pour ne pas en mettre partout. Je réglais rapidement pour ensuite prendre ma commande. Je commençais à manger ma glace alors que je n'étais pas encore sortie du glacier, ce qui était peut-être une mauvaise idée, surtout lorsque je sentais mon portable vibrer dans mon sac. Je tenais mon pot de glace, tout en cherchant mon téléphone qui s'amusait à se cacher dans mon sac et tout ça en continuant de marcher pour sortir du glacier. Et effectivement, c'était une mauvaise idée, parce qu'avant de franchir la porte, il y a eu en quelques sortes une collision. Et j'avais tellement bien tenue mon pot de glace, qu'il avait terminé sur mon débardeur. « Je suis désolée, je ne regardais pas devant moi. Tu n'as rien j'espère ? » Je la regardais et lui fit un sourire gêné. C'est vrai, j'étais gênée. C'était quand même un peu de ma faute si on s'était rentrée dedans, puisque je ne regardais pas devant moi.

Dans la vie, il y a plusieurs mystères que nous ne comprendrons jamais. Des mystères que nous nous imaginons aussi. Le cerveau est magique. Il se fait rapidement des films. C’est comme une petite musique dans notre tête qui nous dictes ce que l’on veut entendre et ce que l’on veut voir. Mais au fond ? Ce n’est pas un mystère, c’est ainsi. Et pourquoi me posais-je tellement de questions sur la vie et les mystères ? Ceci est une bien bonne question alors que j’étais bêtement assise sur la chaise du glacier avec mon pot et ma cuillère. Une boule au melon, à la fraise et un sorbet citron qui fondait progressivement alors que je l’oubliais un peu. C’est une fille qui adore mangé qui fait ça. Et pourquoi ? Qu’est ce qui attirait mon attention ? D’abord, il faudrait peut-être que je vous raconte un peu ma journée, non ? Une bête journée en somme. Disons que j’avais décidée de snober le château. Un petit congé. J’avais pourtant mon réveil habituel à 7 heures du matin. Je m’étais levée, apprêtée d’un jogging, j’avais nattés mes cheveux et j’étais allée faire mon jogging. Rien d’étrange jusque-là ? Sauf que ? Oui, il y a toujours un mais souvent un sauf également car j’étais passée au cimetière. Ceci n’est pas une façon glauque ou comique de dire que j’étais morte. Je suis bien en vie mais j’étais allée dire bonjour à Mélissa. Cette jeune femme n’est pas une employée du cimetière mais elle repose en paix depuis 8 années sans certains organes. Et oui, rien que ça. Comme d’habitude, c’était assez difficile pour moi d’aller la voir. Rien n’était jamais simple quand je pensais à cette belle rousse qui avait guidée ma vie. Rien, non rien. Je n’étais pas vraiment apte à penser clairement là. J’étais coincée, le cœur serré dans un corps qui me semblait appeler au secours alors que j’étais rentrée, j’avais juste envie d’attendre la tombée de la nuit pour aller faire la fête et boire un peu trop mais il faut avouer que la vie continue. Et maman était à la maison. Au lieu d’étouffer sous sa présence un peu trop protectrice, j’avais pris une nouvelle douche et j’avais enfilée une robe. Une simple robe que j’avais acheté un peu avant de quitter New-York. Bon le shopping, c’était mon truc et quand j’étais sortie ? C’était dans cette optique. Jusqu’à ce que je m’arrête au glacier. J’avais commandée et je m’étais sagement assise dans un coin. Les fesses sur cette chaise de fer forgé et le regard en direction du jardin bien fleurie qui s’offrait à notre paysage. J’étais juste restée dans mon coin. Mais là ? Je vis alors cette blonde passer. Je l’avais vue dans le journal il y a 8 ans. Ses cheveux blonds et ses yeux. Je les avais reconnus, oui. Je n’avais jamais oubliée cette photo publiée alors qu’elle venait d’être guérie d’une maladie. Je la regardais attentivement passer devant moi enfin j’étais surtout à fond sur elle que sur ma glace. Beaucoup se demanderont pourquoi et c’est tout là le mystère. Elle est en quelques sortes une partie de Melissa. L’ignore-t-elle ? Je ne savais pas vraiment ou même si elle me connaissait. Il faut avouer que l’on savate qui j’étais, il y a 8 ans mais maintenant plus vraiment. Je ne quittais pas du regard cette jeune femme. Elle m’intriguait. Et une sorte de petite voix en moi me disait que Melissa était peut-être là. On se console avec ce qu’on et surtout après 8 ans. J’avais bien souvent voulue connaitre cette jeune femme mais mon passé à New-York l’avait malgré moi un peu effacée de mon esprit. Du haut de ma place à la terrasse, je la voyais s’apprêter à sortir, un peu perdue dans son téléphone et une idée un peu chelou me passait par la tête. Et si je lui parlais ? Je ne voulais pourtant pas arriver et paf lui dire pourquoi ou même enfin je ne savais pas comment engager la conversation. Il fallait que je fasse dans l’original et paf. C’était dans mon plan. Je soupirais doucement en baissant le regard vers mes pieds. Mes ballerines blanches et je me décidais à me lever d’un coup sec en soufflant un bon coup. Je regardais alors ma glace fondue en avançant vers la porte du glacier. Motivée mais littéralement nerveuse et PAF. Coup prémédité mais j’étais aussi tâchée par ma glace, un brin fondu qui coulait le long de ma robe. Et merde, j’avais un peu foirée mon coup car ma robe aussi avait été touchée. T’es cruche ou tu l’es pas cocote. Tu sais ? Je riais un peu nerveusement en l’entendant et ne sachant que dire. Si c’était Melissa, je devrais surement la reconnaitre. Enfin c’est chelou de se dire ça, je me faisais peur à moi-même. Tellement stupide comme idée. Et je buguais un peu. La bouche entrouverte alors que je me disais qu’il fallait que je dise un truc mais rien ne sortait. Je détournais rapidement le regard vers sa tâche et grimaçant. « Je ne regardais pas non plus ! », hum la menteuse enfin bon oui et non. « Je suis désolée, je vais bien enfin ma robe un peu moins mais elle me pardonnera ! », soufflais-je alors en souriant rapidement avant de la regarder attentivement. « Je peux vous en offrir une pour me faire pardonner ? », demandais-je en me disant que c’était peut-être un peu trop en demander mais je suis chelou parfois enfin j’avais réellement l’impression d’être étrange sur le coup. Réellement. C’était un peu comme si je sortais d’un monde imaginaire ou sous cette belle blonde se cachait ma rousse de meilleure amie. Et là, je cherchais quoi dire d’intelligent pour changer. Un truc super cool qui lui donnerait envie de me connaitre un peu ou même de me parler mais là, je ne trouvais rien. J’étais bien trop perturbée sur le coup. « Billie Harrison, je me présente ! », et oui, je me présente à une inconnue comme ça pouf. Alors que des gens nous contournaient pour sortir et entrer du glacier. Il y a de tout pour faire un monstre mais niveau intelligence, zéro, ma petite. Je craignais réellement sur le coup.